Du bureau de l'Équipe des actions et des titres à revenu mondiaux Mackenzie Q4, 2024
Fonds mondial de dividendes Mackenzie
Faits saillants :
- La réélection de Donald Trump pourrait avoir des répercussions importantes sur les marchés et l’économie mondiale, la stabilité économique et commerciale risquant d’être compromise par ses nouvelles politiques et d’éventuels nouveaux tarifs douaniers. Alors que le marché s’adapte à une certaine démondialisation, il sera essentiel de connaître les détails des politiques de M. Trump pour se faire une idée de leurs conséquences.
- La Réserve fédérale a réduit ses taux d’intérêt en novembre et en décembre, tandis que les tensions géopolitiques et les changements de politique monétaire ont influencé les marchés. Les États-Unis ont été la région la plus performante, soutenus par une croissance économique régulière, pendant que l’Europe était aux prises avec de l’instabilité politique et une érosion de la confiance des consommateurs. Le Japon a quant à lui enregistré des améliorations au chapitre de la consommation et des investissements des entreprises.
- La stratégie privilégie les sociétés de qualité supérieure affichant de solides données financières et une évaluation justifiée et conservera cette approche méthodique dans un contexte marqué par une évolution technologique constante, des incertitudes d’ordre géopolitique et des risques économiques.
Les marchés mondiaux, influencés par les perspectives de changement des politiques monétaires et des tensions géopolitiques persistantes, ont affiché des performances contrastées au dernier trimestre de 2024. Le Fonds a dégagé un rendement de +4,6 % (après déduction des frais) au quatrième trimestre, ce qui est inférieur au rendement de référence de 6,3 % (en CAD) de l’indice MSCI Monde. Nous pouvons accepter ce type de rendement absolu sur un trimestre; notre rendement inférieur résulte principalement d’une présence insuffisante dans les secteurs les plus performants (consommation discrétionnaire : +15,8 %; services de communication : +13,6 %; technologies de l’information : +11,4 %) et de positions plus importantes dans certains domaines plus faibles (matériaux : -8,8 %; soins de santé : -5,7 %; consommation de base : -0,4 %). Le secteur financier s’est également apprécié (+10,7 %), à la faveur d’une accentuation de la courbe des taux. Le secteur des matériaux a pâti des inquiétudes relatives à la faiblesse de la demande chinoise de marchandises, tandis que l’incertitude concernant la réglementation, suscitée par la nomination de Robert Kennedy Jr à la tête du département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, a pesé sur les actions du domaine de la santé. Les États-Unis sont la région qui a affiché la plus forte progression, grâce à une croissance économique régulière et à la résilience du marché de l’emploi. La Réserve fédérale a réduit ses taux d’intérêt en novembre et en décembre, mais a indiqué qu’elle pourrait suspendre son cycle de baisse en raison de la persistance de l’inflation, qui alarme les marchés obligataires et pousse les rendements en taux à la hausse. Bien que les effets du retour aux commandes de Donald Trump et du parti républicain se prêtent à toutes les conjectures, les États-Unis peuvent compter dans l’immédiat sur une économie raisonnablement robuste. L’Europe a été tirée vers le bas par une instabilité politique persistante et une érosion de la confiance des consommateurs. La Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne ont aussi baissé leurs taux, tandis que la Banque du Japon n’a pas touché aux siens. Le Japon s’en est raisonnablement bien sorti, aidé par une amélioration des dépenses de consommation et des investissements des entreprises. La Chine a encore été aux prises avec des pressions déflationnistes, malgré le maintien des mesures de relance budgétaires et monétaires.
Sur l’ensemble de l’année, le Fonds a rapporté un peu plus de +25 % (après déduction des frais), comparativement à 29 % pour l’indice MSCI. Bien qu’il y ait assurément eu un certain nombre de choses à prendre ou à laisser en 2024 (voir nos commentaires des T1, T2 et T3), on en revient en fait toujours au volume des positions des portefeuilles dans les Sept Magnifiques, nommément Apple, Microsoft, NVIDIA, Amazon, Meta Platforms, Alphabet et Tesla. Nos positions dans cette série de sociétés sont et ont toujours été sous-pondérées, en particulier dans NVIDIA (+195 % en 2024) et Tesla (+77 %). Nous n’en avons pas été totalement absents – nous avons détenu des titres de Microsoft et d’Apple pendant plus de dix ans et en détenons d’Amazon et d’Alphabet depuis quatre ans –, mais nous ne sommes que trop conscients du rôle que ces entreprises ont joué dans nos rendements et les indices de référence mondiaux. Nous ne conserverons ces sociétés que si nous avons le sentiment de payer un prix justifié au regard de notre évaluation de leur avantage concurrentiel, de la qualité de leurs activités et de leurs perspectives de croissance à long terme. Nous nous réservons le droit de changer d’avis (et de modifier la taille de nos positions) si l’un ou l’autre de ces aspects devait changer. Nous ne prenons pas de décisions fondées sur ce que nous appelons une « analyse arbitraire », à savoir un choix de placement fondé sur le poids de la société dans un indice ou sur une simple appréciation du titre (remarque : les deux sont liés). Si nous sommes aujourd’hui disposés à investir dans une société affichant un ratio cours/bénéfice (C/B) de 30, comparativement aux ratios C/B inférieurs à 20 d’il y a dix ans, c’est uniquement parce que notre analyse indique qu’il s’agit d’une meilleure entreprise, à la croissance plus rapide et aux marges plus élevées, dont la situation concurrentielle est encore plus solide. Si ces critères changent, nous rajusterons notre point de vue sur le placement et les positions de notre portefeuille en conséquence. Nous procédons ainsi pour chacun de nos placements qu’il représente 5 points de base ou 500 points de base dans nos indices de référence.
L’année 2024 a vu des élections se dérouler dans 64 pays du monde, ce qui représente quelque 4 milliards d’électeurs ayant le droit de vote et plus de 1,6 milliard de bulletins déposés dans les urnes. Malgré tout, aucune élection n’aura été plus lourde de conséquences que celle qui s’est tenue aux États-Unis le 5 novembre. La réélection de Donald Trump, si elle n’a pas été aussi surprenante que sa victoire de 2016, pourrait avoir des effets importants sur les marchés et l’économie mondiale. Le spectre d’une escalade de la guerre commerciale semble moins inquiéter le marché cette fois-ci, car les acteurs du commerce international se sont déjà adaptés aux tarifs douaniers, sanctions et autres politiques agressives au fil des huit dernières années. Les idées protectionnistes sont devenues plus familières aux investisseurs et au public, et l’économie comme la société se sont adaptées à une certaine « démondialisation ». Les choses pourraient toutefois être différentes cette fois-ci, car M. Trump a clairement affiché sa détermination à aller encore plus loin. Le diable sera dans les détails. Supposons que M. Trump ne bluffe pas à propos de ces tarifs et que les États-Unis imposent une surtaxe de 15 % sur toutes les importations provenant de Chine, du Canada et du Mexique (pour commencer). Ces tarifs s’appliqueront-ils de façon générale ou de façon beaucoup plus « chirurgicale »? Quelles seront les conséquences macroéconomiques, et quelles seront la réaction ou les mesures de rétorsion des pays concernés? La conjugaison de tarifs douaniers universels et d’une baisse du taux d’imposition des sociétés serait une première sur le plan politique. Un tel scénario n’a jamais été essayé auparavant, car les États-Unis affichent un énorme déficit commercial et parce que cela pourrait causer le plus dévastateur des phénomènes économiques : la stagflation.
Pendant la majeure partie des 80 dernières années, la consommation et la production ont progressé de concert, jusqu’en 2000. Puis la Chine a rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC). La production industrielle a presque immédiatement commencé à chuter dans les économies développées – en particulier aux États-Unis –, les entreprises étant trop heureuses de délocaliser leur capacité de fabrication en Chine. Si les importations de produits bon marché qui en ont résulté ont immensément profité aux consommateurs, cela s’est fait au détriment du secteur manufacturier. La fuite de la production industrielle hors des États-Unis a fait grimper les taux de chômage et de pauvreté dans les régions rurales. Un fossé s’est creusé entre la consommation et la production industrielle. L’administration Trump essaie de combler ce fossé. Elle espère rapatrier les chaînes d’approvisionnement et tordre le bras aux entreprises pour les forcer à investir dans la production intérieure. Il n’est plus question de se contenter d’être des importateurs et des vendeurs. Le président espère créer des emplois pour les personnes en expulsant les immigrants sans papiers. Il reste à voir comment tout cela pourra s’accomplir sans accroître l’inflation. Augmenter mécaniquement le coût des biens importés par l’imposition de surtaxes douanières et relancer la capacité de production nationale à un coût plus élevé que ce qu’il en coûte actuellement pour faire produire en Chine ou dans d’autres pays en développement n’a rien de déflationniste. On estime en outre que les immigrants constituent 10 à 20 % de la main-d’œuvre des secteurs de la production végétale, de la construction et des services ménagers. À supposer que les entreprises trouvent des citoyens américains valides pour occuper ces emplois, les paieront-elles au même salaire horaire que les travailleurs qu’ils remplacent? Beaucoup de ces questions restent sans réponse aujourd’hui.
Tarifs douaniers, réductions de coûts (ministère de l’efficacité gouvernementale), déréglementation, hausse de la production pétrolière et gazière (« fore, Bébé, fore! » ), expulsions, baisses d’impôts, cryptomonnaie, liberté médicale et achats des organismes gouvernementaux : la nouvelle administration américaine s’est fixé un programme ambitieux. Le marché accueillera favorablement certaines de ces initiatives, et défavorablement certaines autres. Chacun se fera son idée de la façon dont les choses se passeront, mais il y a fort à parier que la volatilité sera au rendez-vous cette année. Face à cette complexité, une approche descendante des placements sera encore moins fiable que précédemment. Notre stratégie de placement reste constante et continue de mettre l’accent sur des sociétés de grande qualité affichant des mesures financières supérieures et des valorisations adéquates. Au vu des risques technologiques, géopolitiques et macroéconomiques persistants, nous continuerons de structurer le portefeuille de manière à affronter ces incertitudes aussi bien que possible.
Les facteurs ayant contribué au rendement
Broadcom (AVGO) est de retour dans la catégorie des sociétés les plus performantes, après qu’elle a fait état dans sa mise à jour trimestrielle de sa confiance accrue dans le fait que le marché potentiel de ses trois clients pour des puces personnalisées représentera entre 60 et 90 milliards de dollars d’ici 2027, selon les feuilles de route actualisées. Bien que cette fourchette nous paraisse très large, elle revêt une certaine importance lorsque l’on sait que Broadcom a affiché un chiffre d’affaires total de 52 milliards de dollars en 2024. Son marché potentiel pourrait même croître encore plus si la société remporte les deux entreprises de traitement de données à très grande échelle qu’elle n’approvisionne pas encore. Dans le même temps, l’activité logicielle de Broadcom a été soutenue par la poursuite de l’intégration de VMware et continue de croître à un rythme régulier, bien que peu spectaculaire, tandis que son activité dans les semi-conducteurs non destinés à l’IA devrait reprendre. En fin de compte, nous sommes d’avis que le chef de la direction, Hock Tan, et son équipe continueront de générer de la valeur pour les actionnaires comme ils le font depuis une vingtaine d’années.
L’entreprise de services énergétiques intermédiaires Williams (WMB) s’est bien comportée après un excellent trimestre, au cours duquel elle a respectivement révisé à la hausse et réaffirmé ses prévisions pour 2024 et pour 2025. Nous restons convaincus que Williams détient des positions uniques dans les régions des Appalaches et du golfe du Mexique, à commencer par son joyau, le pipeline Transcontinental, qui transporte à peu près le tiers de tout le gaz naturel des États-Unis. Transcontinental, plus grand gazoduc interétatique du pays, s’étire sur près de 16 000 km à travers 13 États, de New York au Texas, ce qui en fait un des actifs les plus privilégiés du monde. Williams continue de réinvestir prudemment sa capacité au vu des perspectives de croissance de la demande de gaz naturel à long terme, laquelle est stimulée par la hausse de la demande mondiale liée à l’électrification et par les exportations de gaz naturel liquéfié américain, qui devraient doubler d’ici la fin de la décennie.
Amazon (AMZN) s’est également distinguée pendant le trimestre, après avoir publié un robuste résultat trimestriel. Si les investissements imposants dans la logistique qu’elle a réalisés à la suite de la pandémie de COVID-19 ont fait plonger ses flux de trésorerie disponibles en territoire négatif, ils sont devenus un facteur favorable, car l’entreprise en tire aujourd’hui profit, réduit ses coûts de service et accapare ainsi une part croissante des ventes au détail aux États-Unis. En dépit de la loi des grands nombres, Amazon continue d’accroître son chiffre d’affaires, déjà de plus de 600 milliards de dollars, à un rythme annuel supérieur à 10 %. Parallèlement, son bénéfice de plus de 50 milliards de dollars croît plus vite que son chiffre d’affaires, car ses marges continuent de s’améliorer. Nous continuons de miser sur l’appréciation d’Amazon, dans la mesure où le commerce électronique représente une part croissante des dépenses de consommation, alors même qu’Amazon gagne des parts de marché dans le commerce électronique. Amazon Web Services (AWS) a repris de l’élan et reste le chef de file d’un marché infonuagique de plusieurs milliers de milliards de dollars, tandis que l’activité publicitaire de 50 milliards de dollars de l’entreprise continue de briller et de se développer. Cette activité ne générait que 30 milliards de dollars il y a à peine trois ans. Nous pensons que les flux de trésorerie disponibles d’Amazon, malgré ses importants et constants réinvestissements dans ses activités, feront plus que doubler au cours des trois prochaines années; l’entreprise reste dans les 10 premières positions.
Facteurs ayant nui au rendement
L’action de Coca-Cola (KO) a connu un repli au T4, après avoir enregistré un record historique au trimestre précédent, du fait d’un délaissement général des actions défensives et d’un regain d’enthousiasme à l’égard de la croissance économique. Coca-Cola est propriétaire de cinq des dix plus grandes marques de boissons du monde, notamment la marque éponyme, et contrôle 45 % du marché mondial des boissons gazeuses sucrées, ce qui lui confère un avantage concurrentiel important sur le plan de la taille et de la distribution. La demande régulière des marchés développés, l’innovation produit et son expansion dans les marchés émergents assurent à la société un flux de revenus stables, qui lui permet de poursuivre l’exploit d’avoir augmenté son dividende pendant plus de 60 années consécutives.
Le cours de l’action de Glencore PLC (GLEN UK) a été sous pression en raison de retards de rendements au comptant à court terme et de possibles activités de fusions et acquisitions dans le secteur du charbon à coke. Le marché a mis l’accent sur le retard probable d’encaissement du produit d’environ 1 milliard $ US de la vente de ses actifs de Viterra à Bunge, qui est désormais attendu pour le début de 2025, au lieu de la fin de 2024. Ce retard a irrité les investisseurs qui comptaient sur ces fonds pour leurs rendements du capital. De plus, l’éventualité d’acquisitions d’actifs de charbon destiné à la production d’acier a suscité des inquiétudes quant à une possible baisse des liquidités disponibles pour les distributions aux actionnaires. Malgré ces problèmes, le résultat d’exploitation de Glencore pour le T3 de 2024 a confirmé ou dépassé les prévisions, grâce à des revenus réguliers de sa division marketing et à un redressement des volumes industriels de base. Les analystes restent optimistes quant au potentiel de génération de trésorerie à moyen terme de l’entreprise et s’attendent à la voir reprendre de l’élan lorsque la vente de Viterra sera conclue et que l’on verra plus clair dans le projet de fusion et acquisition. L’engagement de la société envers une gestion disciplinée de ses niveaux de dette nette et de son mélange diversifié de marchandises, notamment dans les métaux « écologiques », comme le cuivre et le cobalt, lui donne toutes les chances d’enregistrer de la croissance à l’avenir. La thèse de placement reste intacte, car on peut s’attendre à voir la demande à long terme de matériaux écologiques pousser les prix à la hausse et stimuler les flux de trésorerie.
Les résultats de l’essai de CagriSema ont fortement pesé sur le cours de l’action de Novo Nordisk (NOVOB DC) au T4 de 2024. Ces résultats, publiés en décembre 2024, ont déçu, car ils ne répondaient pas aux attentes. CagriSema, médicament contre l’obésité de nouvelle génération, a permis aux patients de perdre 22 % de leur poids après 68 semaines, ce qui est inférieur aux projections de 25 % de perte de poids de la société. L’action de Novo Nordisk a perdu près de 20 % après l’annonce. Les investisseurs plaçaient de grands espoirs dans CagriSema et, même si les résultats sont objectivement bons sur le plan de son efficacité, une certaine confusion entre la conception de l’essai et cet « échec » a suscité de l’inquiétude quant à la capacité de Novo Nordisk de conserver un avantage concurrentiel sur le marché des médicaments contre l’obésité. Nous demeurons persuadés que Novo Nordisk sera un acteur de premier plan dans un marché susceptible de peser un jour plus de 100 milliards de dollars, mais avons rajusté la position de notre placement en tenant compte de cette récente complication.
Changements apportés au Fonds mondial de dividendes Mackenzie
Nous avons acquis une nouvelle position dans AT&T (T), un des plus gros fournisseurs de services sans fil et Internet au monde – ce qui constitue la première incursion du Fonds mondial de dividendes dans le secteur des télécommunications depuis plus de huit ans. À l’époque, l’intensité de la concurrence dans le secteur nous avait découragés – les coûts élevés des réseaux et les subventions à l’achat de téléphones se traduisaient par des rendements du capital misérables. En revanche, le secteur s’est aujourd’hui consolidé autour de trois grands fournisseurs de services sans fil, qui proposent des forfaits téléphone et Internet à leurs clients pour les fidéliser. Nous estimons qu’AT&T, qui a la présence la plus forte dans l’Internet par fibre et est un des acteurs dominants du sans-fil, dispose de l’offre la plus attrayante pour les clients et que son action est pourtant la moins chère du secteur des télécoms – tout en étant en offrant un rendement de dividende de 5%.
Nous avons pris une nouvelle position dans Morgan Stanley (MS), géant mondial des services financiers. Morgan Stanley est l’un des plus importants gestionnaires de patrimoine au monde, avec un actif sous gestion de plus de 5 000 milliards de dollars. La société a pris un virage vers la gestion d’actifs (qui compte désormais pour la moitié de son chiffre d’affaires), en raison de la régularité des revenus fondés sur des frais de cette activité, tout en réduisant sa dépendance envers les segments plus volatils de la négociation et de la banque d’investissement. Cela dit, Morgan Stanley occupe une position dominante en tant que banque d’investissement de premier ordre, où elle excelle dans le placement d’actions et les services-conseils en fusions et acquisitions, des domaines qui se situent bien en deçà des niveaux historiques, mais qui devraient tirer parti d’une intensification des activités de fusions et acquisitions après les promesses du président Trump de réduire la réglementation, de baisser l’impôt des sociétés et d’adopter, de façon générale, une position favorable aux entreprises.
Nous avons aussi pris une nouvelle position dans Techtronic (669 HK). Techtronic, propriétaire de marques comme Milwaukee, Ryobi et Hart, est le plus important fabricant d’outils manuels électriques au monde. La société a vu son chiffre d’affaires progresser rapidement, à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 12 % sur les 10 dernières années, grâce à sa domination dans les technologies de batterie pour outils électriques, en amenant les utilisateurs à passer d’outils à cordon électrique, pneumatiques, hydrauliques ou à essence à des outils électriques sans fil. La société fabrique de nouveaux produits fondés sur un système commun de batteries, ce qui crée un écosystème renforçant la fidélisation des utilisateurs, tout en augmentant le chiffre d’affaires des batteries de rechange, qui génèrent d’excellentes marges. L’« effet de volant d’inertie » a permis à la société d’accroître son bénéfice d’exploitation plus rapidement que son chiffre d’affaires, à un TCAC de 15 % sur 10 ans. Tout en entretenant ses atouts dans le secteur des outils manuels électriques, Techtronic s’est aussi attaquée à de nouveaux marchés verticaux, comme ceux des outils d’extérieur (tondeuses à gazon), du matériel de construction et des vêtements de protection, ce qui accroît encore son marché potentiel et ses occasions de croissance future.
Nous avons acquis une nouvelle position dans Tokio Marine (8766 JP). Tokio Marine, fondée en 1879, est aujourd’hui le plus gros assureur de dommages au Japon. L’entreprise, de même que l’ensemble du secteur de l’assurance du pays, a connu une nette amélioration ces dernières années, après que les organismes de réglementation eurent ramené de la rationalité dans ce secteur. Le bénéfice de la société a augmenté à un TCAC d’environ 13 % ces cinq dernières années, ce qui est supérieur au résultat de certaines des meilleures compagnies d’assurance au monde. Cette croissance rentable tient en grande partie aux activités internationales de la société, qui se concentre sur des branches d’assurance spécialisées dans certains créneaux en générant des ratios combinés supérieurs à ceux du secteur; ces branches d’assurance spécialisées ont été constituées au fil d’acquisitions méthodiques, qui ont permis à Tokio Marine de générer un rendement du capital de 21 % sur les acquisitions passées. De plus, l’agence japonaise de réglementation des services financiers (FSA) a obligé tous les assureurs à vendre leurs participations croisées, ce qui a rapporté environ 3 500 milliards de yens en trésorerie à Tokio Marine, qui peut les réinvestir dans son activité ou les retourner aux actionnaires conformément à son cadre d’affectation du capital. Ces considérations, associées à une orientation accrue du secteur vers le profit, sont un élément essentiel de notre thèse de placement.
Nous avons également pris une position dans VICI Properties Inc. (VICI), le plus important fonds de placement immobilier spécialisé dans les casinos au monde. VICI possède un portefeuille d’actifs de premier ordre, dont notamment le MGM Grand, le Caesar’s Palace et le Venetian – ce qui, à notre avis, constitue une barrière à l’entrée pour la concurrence. Le portefeuille de VICI est loué à 100 %, génère des revenus à 86 % contractuels et récurrents, et verse actuellement un rendement en dividende d’environ 6 %. VICI, qui affiche un bilan de qualité investissement et qui s’est avérée une entreprise résiliente au fil du temps, offre une protection contre la baisse tout en ayant un potentiel de croissance future au moyen de fusions et acquisitions.
Nous avons vendu notre position dans ConocoPhillips afin de faire de la place à AT&T. Bien que nous demeurions optimistes quant à la qualité de Conoco par rapport à d’autres sociétés d’exploration et de production, nous nous inquiétons à l’idée que le changement de philosophie de la Maison-Blanche puisse conduire à une augmentation de la production énergétique, avec pour effet de faire baisser les prix de l’énergie. AT&T et Conoco sont à nos yeux des entreprises de qualité comparable, mais AT&T se négocie à une valorisation inférieure. Cette substitution devrait, selon nous, améliorer le rendement du portefeuille et réduire sa valorisation, sans sacrifier la qualité des sociétés détenues. Nous avons remplacé notre position dans London Stock Exchange Group plc (LSEG) par Morgan Stanley. LSEG reste parmi nos favoris, et nous serons ravis d’y revenir à un prix meilleur marché, mais nous avions le sentiment que la valorisation plus attrayante et les perspectives à moyen terme plus favorables de MS justifiaient l’opération. Nous avons vendu le placement dans Pernod Ricard SA et consolidé notre présence dans les spiritueux dans Diageo plc, qui affiche une répartition géographique plus intéressante (plus d’Amérique du Nord et moins de Chine). Nous avons liquidé la position dans la société de matériaux de construction et de produits chimiques Sika AG au profit du placement dans Techtronic Industries, qui nous paraissait offrir un potentiel de rendements rajustés au risque plus attrayant.

L’équipe de gestion du portefeuille
Darren McKiernan, chef d’équipe, vice-président principal, gestionnaire de portefeuille, Gestion des placements, Placements Mackenzie
Katherine Owen, vice-présidente, gestionnaire de portefeuille, Gestion des placements, Placements Mackenzie
Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les taux de rendement indiqués représentent le rendement annuel composé historique total au 31 décembre 2024, y compris les variations de valeur des titres et le réinvestissement de toutes les distributions, et ne tiennent pas compte des frais d’acquisition, de rachat, de distribution ou facultatifs ni des impôts sur le revenu payables par tout(e) porteur(se) de titres et qui auraient réduit le rendement. Les placements dans les fonds communs ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment, et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire.
Le rendement de l’indice ne tient pas compte de l’incidence des frais, commissions et charges payables par les investisseurs et investisseuses dans des produits de placement qui cherchent à reproduire un indice.
Ce document renferme des renseignements prospectifs fondés sur des prévisions d’événements futurs au 31 janvier 2025. La Corporation Financière Mackenzie ne mettra pas nécessairement à jour ces renseignements pour tenir compte des changements survenus après cette date. Les énoncés prospectifs ne garantissent en rien les rendements futurs, et les risques et incertitudes peuvent souvent amener les résultats réels à différer de manière importante des renseignements prospectifs ou des attentes. Parmi ces risques, signalons, entre autres, les changements ou la volatilité touchant les conditions économiques et politiques, les marchés des valeurs mobilières, les taux d’intérêt et de change, la concurrence, les marchés boursiers, la technologie ou la loi ou résultant d’événements catastrophiques. Ne vous fiez pas indûment aux renseignements prospectifs. Par ailleurs, toute déclaration à l’égard de sociétés ne constitue pas une promotion ou une recommandation d’achat ou de vente d’un titre quelconque.
Le contenu de ce commentaire (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement, ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’en assurer l’exactitude et l’exhaustivité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation.
Le 26 juillet 2013, le Fonds mondial de dividendes Mackenzie a modifié son mandat d’investissement dans les titres de participation et les titres à revenu fixe de sociétés qui exercent des activités principalement liées à l’infrastructure pour investir principalement dans les titres de participation de sociétés partout dans le monde qui versent ou devraient verser des dividendes. Le rendement antérieur à cette date a été obtenu dans le cadre des objectifs précédents.
Le taux de rendement est utilisé uniquement pour illustrer les effets du taux de croissance composé et n’est pas une indication des valeurs futures du fonds commun ou des rendements du capital investi dans le fonds commun.